XIII
énéralement, Dieu dispense à chacun de
ses saints une dévotion spéciale qui s’accorde
avec la tâche que chacun d’eux est
plus particulièrement chargé d’accomplir ;
la dévotion de cette missionnaire de la Douleur qu’était
Lydwine, était naturellement celle du chemin
de la Croix ; elle la pratiquait, ainsi qu’il fut dit,
d’une manière canoniale, divisant en sept étapes, selon
le nombre des heures liturgiques, la voie du supplice ;
mais cette méditation quotidienne de la Passion,
cette ardeur à suivre, sur le chemin du Calvaire,
les vestiges du Christ, ne lui faisaient pas oublier
cette autre dilection qu’elle avait eue, toute petite,
et qui avait grandi avec elle, la dilection de la Vierge.
Ne la rencontrait-elle pas, chaque jour, d’ailleurs, sur la voie du Golgotha, alors qu’elle en gravissait, en pleurant, la pente ? Notre Dame des Larmes avait toujours un regard pour elle, quand elle l’apercevait,