XIV
e toute la famille de Lydwine qui fut nombreuse,
il ne restait plus, pour habiter avec
elle et la veiller, qu’un neveu, âgé de douze
ans. Des huit frères qu’elle avait, deux
étaient morts, Wilhelm, le père de Pétronille et de
Baudouin, et cet autre Baudouin dont le nom nous a
été révélé par une vision de la sainte. Les six autres
étaient-ils aussi décédés ou résidaient-ils au loin ? on
l’ignore ; en tout cas, aucun ne nous est signalé
comme s’étant jamais occupé de sa sœur.
Baudouin, son neveu, était un petit garçon, sage et pieux, que l’on se figure aisément tel que tant d’enfants du peuple, en Hollande, un blondin, un peu massif, avec une face ronde, rendue avenante par de bons yeux ; il menait, en somme, une assez triste existence car, au lieu de jouer avec les gamins de son âge sur la place, il devait demeurer silencieux, dans une chambre, attentif à contenter les désirs d’une