Page:Huysmans - Sainte Lydwine de Schiedam (1912).djvu/303

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de la bouche ; en sus de ses maladies propitiatoires, elle fut soumise, à Rome, aux plus durs traitements et mourut en 1618.

Agathe de la Croix, une Espagnole, tertiaire de l’ordre de saint-Dominique ; elle devint par désir d’immolation estropiée et aveugle. Ses chairs, comme celles de Lydwine, tombaient en pourriture sur la paille et elle était aussi consumée par les feux du Purgatoire ; elle décéda en 1621.

Marine Escobar, une Espagnole, la réformatrice de la règle de sainte-Brigitte ; elle fut cinquante ans malade et en passa trente, étendue sur sa couche ; elle exhalait, ainsi que la sainte de la Hollande, les plus délicats parfums. Quand on la changeait de linge, rapporte son biographe, il semblait que celui qu’on enlevait de son corps était un parterre odorant de fleurs ; elle trépassa en 1633.

Agnès de Langeac, une Française, tertiaire de l’ordre de saint-Dominique ; elle supporta tous les tourments du Purgatoire pour affranchir des âmes ; elle vécut, infirme, se traînant sur des potences, atténuant par ses maux les méfaits du prochain ; elle mourut en 1634.

Jacqueline du Saint-Esprit, une Française, dominicaine, alitée, toujours obligée de garder la chambre ; elle expira, après d’horribles souffrances réparatives, en 1638.