Page:Huysmans - Sainte Lydwine de Schiedam (1912).djvu/320

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fille de Philippe II, roi d’Espagne et petite-fille de Henri II, roi de France.

Cette princesse, que passionnait la mémoire de Lydwine, fit transférer ses ossements enfermés en une châsse d’argent, dans l’oratoire de son palais, à Bruxelles.

Un an après, en 1616, une partie de ces restes fut remise, dans un coffret d’ébène et d’argent, aux dames chanoinesses de Mons et confiée à leur garde, dans le sanctuaire de sainte-Waudru.

Cette illation eut lieu, en grande pompe ; une procession solennelle de plus de six cents cierges, à laquelle s’associèrent les magistrats de la cité, les ordres religieux, les prêtres, le peuple, se réunit à l’église sainte-Élisabeth et accompagna les reliques portées par l’abbé de saint-Denis jusqu’à la cathédrale de sainte-Waudru.

Une seconde partie des ossements fut encore concédée par la princesse, en 1626, au couvent des carmélites qu’elle avait fondé, en 1607, à Bruxelles ; enfin une troisième partie échut, en 1650, après la mort d’Isabelle, à l’église sainte-Gudule, dans la même ville.

Une note des Bollandistes constate, de son côté, qu’un fragment du corps et que l’un des tableaux de l’église de Schiedam furent impartis, au moment où les hérétiques allaient faire main basse sur ces biens, au supérieur des prémontrés d’Anvers. Ils furent déposés dans la chapelle des saints-Apôtres où ils demeurèrent pendant de longues années ; puis le tableau se