Page:Huysmans - Sainte Lydwine de Schiedam (1912).djvu/335

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dans une ruelle dite Kortekertstraat. Il y aurait eu jadis, en cette ruelle, un puits qui guérissait les fiévreux et le bétail malade ; d’après d’anciens documents, à ce signe, l’on reconnaîtrait le gîte de la sainte ; des recherches ont été effectuées dans ce sens, mais le puits n’a pas encore été découvert ; enfin une troisième opinion qui semble la plus accréditée attribuerait sa résidence au Leliendaal, là où s’élève encore un orphelinat protestant, une bâtisse du XVIIIe siècle, flanquée d’un bonhomme et d’une bonne femme sculptés et peints, de chaque côté, en haut de la porte.

Voici, dans tous les cas, l’histoire de la demeure de Lydwine.

Après sa mort, le fils du docteur Godfried de Haga acheta sa maison qui devint ce qu’on appelait « une maison du Saint-Esprit », c’est-à-dire un refuge de femmes pauvres ; puis en 1461, le jour de la fête de sainte Gertrude, cette maison qui renfermait une chapelle fut cédée, avec l’assentiment des bourgmestres et des conseillers de Schiedam, par le collège du Saint-Esprit à une communauté de clarisses ou de sœurs grises de saint François, venues de Harlem. Il y avait, dans ce couvent, dit Molanus, un autel dédié à sainte Lydwine et érigé juste à l’endroit où reposait son lit ; et l’on distribuait, tous les ans, le jour de sa fête, aux personnes riches ou pauvres qui se présentaient, un pain blanc.

En 1572, les gueux, après avoir dévasté l’église de saint Jean-Baptiste, démolirent la chapelle du Leliendaal et le cloître fut pillé. Il devint en 1605 un