Page:Huysmans - Sainte Lydwine de Schiedam (1912).djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tant, le samedi, d’un peu de pain et d’eau. Il perdit sa femme à l’âge de quarante ans et fut opiniâtrement assailli par le Démon. Sa chaumine subit les phénomènes des maisons hantées ; le Diable la secouait du haut en bas, chassait les domestiques, brisait la vaisselle sans cependant, spécifie assez bizarrement Gerlac, que le beurre contenu dans les pots qui se cassaient, se répandît.

Quant à son fils Pierre il eut de sa femme Pétronille neuf enfants, une fille Lydwine qui fut la quatrième par rang d’âge et huit garçons dont deux nous sont signalés par les biographes, l’un par son nom de Baudouin simplement ; l’autre Wilhelm qui apparaît, à plusieurs reprises, dans l’histoire de sa sœur. Il se maria et eut une fille qui porta le nom de son aïeule Pétronille et un garçon qui s’appela comme son oncle Baudouin.

Si nous citons encore un cousin Nicolas, dont on aperçoit deux fois, le profil, à la cantonade dans ce récit et un autre parent, Gerlac l’écrivain, qui, tout en étant moine, demeura longtemps, sans qu’on sache pourquoi, dans la maison de la sainte, nous aurons donné, je pense, tout ce que les anciens textes nous apprennent sur cette famille.

Le jour où naquit Lydwine, sa mère qui ne se croyait pas sur le point d’enfanter se rendit à la grand’messe ; mais les douleurs la saisirent et elle dut rentrer précipitamment à la maison ; elle y accoucha, au moment même où, en cette fête des Palmes, l’on chantait à l’église la Passion de Notre-Seigneur, se-