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SAINT-MERRY

Le premier de ces tableaux est un portrait de Mme Acarie, placé au-dessus de l’autel qui lui est dédié sous le nom de la bienheureuse Marie de l’Incarnation. Ce portrait daté du xviiie siècle et dont l’auteur est inconnu resplendit au milieu des fades peintures de Cornu qui l’entourent. Cette image d’une femme un peu soufflée, au teint rose, vêtue de bure et contemplant une minuscule sainte Thérèse, apparue dans l’ovale rayonnant d’une auréole, nous rappelle que la fondatrice des Carmélites en France fut baptisée dans cette église, le 2 février 1566. Elle fréquenta Saint-Merry pendant toute son enfance, mais après son mariage, elle n’y vint plus régulièrement, car elle habita rue des Juifs, et son biographe Boucher nous apprend « qu’elle ne connaissait guère d’autre chemin que celui qui conduisait de sa maison à l’église Saint-Gervais, sa paroisse ».