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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

On vacille dans l’obscurité et c’est à peine si le cierge qui vous guide vous laisse entrevoir une voûte basse à nervures retombant sur une colonne centrale ; les clefs sont sculptées de rosaces et les chapiteaux sont fleuris de vigne. Malheureusement tout est retapé et les murs, entre les colonnes de pierre qui s’y engagent, sont en fonte peinte, imitant des plis de rideaux ; pourquoi ce blindage de coffre-fort ?

Cette cave, dans laquelle on processionne, le jour de la fête de Saint-Merry, contient des autels de rebut, une vieille châsse requinquée de cuivre, une statue de la Vierge de la fin du XVIIIe siècle posée, dans un coin, par terre. Le seul objet valable est une antique pierre tombale, plaquée, à l’entrée, dans la nuit, contre une cloison. On a l’impression, dans ce cellier, d’être en un lieu de débarras où l’on entasse les objets détériorés ou qui ont cessé de plaire.