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SAINT-MERRY

dant la semaine, bien désert, car c’est à peine si quelques sœurs, si quelques bonnes femmes viennent égrener leurs patenôtres devant le Saint-Sacrement.

On pourrait croire que la piété y est nulle. Il n’en est rien pourtant.

Cette paroisse a gardé une vie religieuse, sourde, dont on peut surprendre l’éclosion, le dimanche, et, l’une des seules de Paris maintenant, elle conserve une institution laïque qui est un des précieux reliefs du rit gallican, l’œuvre des Clercs de Saint-Merry.

Dans une très intéressante brochure sur cette confrérie, M. l’abbé Baloche fixe, à défaut de documents antérieurs, aux dernières années du XVIIe siècle, la fondation de ces clercs. À vrai dire, ils remontent aux premiers temps de l’ère chrétienne, ils sont de l’église primitive même où, sous la direction des presbytres et des diacres,