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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

derrière les cages des échafaudages et les blanches fumées des plâtres, les colonnades, les frontons, les dômes en scaphandre, de la vieille rive ; là, sur le bord de l’eau, dans un bâtiment de style officiel, d’une laideur que n’atténue point le misérable décor d’un jardin neuf, s’entassent des merveilles.

On monte des escaliers, on se heurte à des portes closes ; pas de concierge ; il semble que le palais soit vide quand jaillit, d’une boîte, un homuncule à lunettes, un criquet poilu qui parle vaguement le français et nous fait savoir qu’il est deux heures moins cinq, que le musée n’ouvre qu’à deux heures et il vous invite, en conséquence, à redescendre et à attendre en bas, où il viendra vous chercher, que l’heure sonne.

On lui répond en vain qu’au lieu de s’infliger ce dérangement, il pourrait vous laisser, ici, dans ce vestibule ou vous introduire dans