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kàdhi de la province de Gharbiyah. Il a une belle figure et un extérieur avantageux. Le khathib de Nahrârïah est Cherf eddîn Assékhâouy, qui est au nombre des hommes vertueux.

De Nabrârïah je me rendis à Abiàr, qui est d’une construction ancienne, et dont les environs exhalent une odeur aromatique ; elle possède un grand nombre de mosquées, et sa beauté est parfaite. Elle est située dans le voisinage de Nahrârïah, dont le Nil la sépare. On fabrique à Abiàr de belles étoffes, qui atteignent un prix élevé en Syrie, dans l’Irak, au Caire et ailleurs. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que, malgré la proximité de Nahrârïah et d’Abiàr, les étoffes qui sont fabriquées dans la dernière de ces villes ne jouissent d’aucune estime et n’obtiennent aucune approbation à Nahrârïah. (C’est précisément à cause de la facilité que l’on a de s’en procurer.) Je vis à Abiàr le kàdhi de cette ville, Izz eddîn Almélîhy achchâfi’y. C’est un homme d’un caractère généreux, d’un mérite éminent. Je me trouvais chez lui le jour de la cavalcade. Les habitants d’Abiàr appellent ainsi le jour où l’on observe la nouvelle lune de ramadhân. C’est