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comprises actuellement ; ainsi que des figures représentant les cieux et les astres. On prétend que cet édifice a été bâti, tandis que l’Aigle volant (on nommait ainsi trois étoiles placées dans la constellation de l’Aigle) était dans le signe du Scorpion. On y voit aussi des représentations d’animaux, etc. Les habitants de la ville font, à propos de ces figures, des contes sur lesquels je ne m’arrêterai pas. Il y avait à Ikhmîm un homme appelé Aikhathîb, qui ordonna de démolir un de ces berbàs, et qui fit construire avec ses pierres un collège. C’est un homme opulent et célèbre par sa générosité. Ses envieux prétendent qu’il a acquis les richesses qu’il possède, en demeurant dans ce berbà. Je logeai à Ikhmîm dans la zâouïah du cheïkh Abou’l'abbàs ibn Abd azzhàhir. Elle renferme le mausolée de son aïeul Abd azzhàhir. Abou’l’abbàs a pour frères Nàcir eddin, Medjd eddîn et Ouâhid eddin. Ils ont coutume de se réunir tous, après la prière du vendredi, en compagnie du khathîb Noûr eddin, mentionné plus haut, de ses enfants, du kàdhi de la ville, le fakîh Mokhlis, et des autres principaux habitants. Ils font une lec-