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zàouïab. D’Alaksor, je partis pour Armant (Hermonthis), ville petite, mais possédant des jardins et bâtie sur le rivage du Nil. J’y fus traité par le kâdhi, dont j’ai oublié le nom.

D’Armant, je me rendis à Esnà (Latopolis), ville grande, pourvue de larges rues et abondante en productions utiles. Elle compte beaucoup de zâouïahs, de collèges et de mosquées cathédrales, et possède de beaux marchés et des jardins remplis d’arbres. Elle a pour kâdhi le kâdhi en chef Chihàb eddin, fils de Meskîn. Il me donna l’hospitalité, me témoigna de la considération et écrivit à ses substituts de me bien traiter. Parmi les hommes distingués d’Esnà, on remarque le pieux cheïkh Noùr eddin Aly et le pieux cheikh Abd alouâhid Almicnâcy, qui actuellement possède une zàouïah à Koûs.

D’Esnà, je me rendis à la ville d’Adfou (Atbô ou Apollinis civitas magna), qui en est éloignée d’un jour et d’une nuit,