Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/184

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zeroum. C’est un des disciples de Tâdj eddîn Errifà’y. Je me suis lié avec lui, et il m’a revêtu du froc que portent les soufis.

Ensuite je quittai la noble Jérusalem, dans le dessein de visiter la forteresse d’Askalân (Ascalon), qui est ruinée. Ce ne sont plus que vestiges effacés et traces oblitérées. Bien peu de villes ont réuni autant de beautés qu’en a possédé autrefois Ascalon. Ici était combinée la beauté du lieu avec la force de l’emplacement, et elle joignait les avantages du continent à ceux de la mer.

A Ascalon se trouve le mausolée célèbre où était la tête de Hoçaïn, fils d’Aly, avant qu’elle fût transportée au Caire. C’est une noble mosquée, très-élevée, où l’on voit une citerne destinée à conserver l’eau. Sa construction est due à un Obeïdite (Fâthimite), comme c’est écrit sur son entrée.

Au midi de ce lieu de pèlerinage, on voit une grande mosquée qu’on nomme la mosquée d’Omar ; mais il n’en reste rien, excepté les murs. Il y a aussi des colonnes de marbre sans pareilles pour la beauté. Les unes sont debout,