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Je me dirigeai vers la ville de Ramlah, qui est aussi appelée Palestine. C’est une grande ville, abondante en biens et ornée de beaux marchés. On y remarque la mosquée principale appelée la Blanche ; et l’on dit que dans sa kiblah (partie située au midi) se trouvent enterrés trois cents prophètes.

Parmi ses jurisconsultes notables, je citerai Madjd eddîn Ennâboloucy.

Ensuite je me rendis à Nàbolous (Naplouse, Néapolis ou Sichem). C’est une ville considérable, ayant beaucoup d’arbres, et des fleuves qui coulent abondamment. C’est, d’ailleurs, une des villes de la Syrie les plus riches en oliviers. On en exporte de l’huile au Caire et à Damas. On y fabrique la pâte de kharroûb (caroubes), qu’on exporte à Damas et dans d’autres pays.

La manière de la faire consiste à cuire les caroubes (fruits du caroubier), et puis à les presser et à recueillir le suc qui en sort. C’est avec ce jus qu’on fait la pâte. On exporte le suc lui-même au Caire et à Damas.