Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/218

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nir que ce poêle se distingue surtout par les vers qui sont en tête du poëme ci-dessus ; car il brille plus dans les petites pièces de vers qu’il a composées, que dans les poèmes plus longs. C’est à lui qu’est échue, de nos jours, la primauté dans la poésie, pour tous les pavs de l’Orient. Il fait partie de la postérité du prédicateur Abou abia Abd errahîm, fils de Nobàtah, qui est l’auteur de sermons bien connus. Parmi ses petites pièces de vers, celle qui suit est admirable, et on y voit la figure appelée allusion détournée : »

Je l’ai aimée ; elle était mince, svelte, ornée de noblesse. Elle ravissait l’esprit et le cœur de l’amant.

Elle était avare des perles de sa bouche pour qui voulait l’embrasser ; puis elle se soumit un beau matin avec ce dont elle avait été avare.


Revenons à notre récit. Parmi les kâdhis d’Alep est le grand juge de la secte hanélite, i’imàm, le professeur, Nàcir eddin, fils d’El’adîm, beau de figure et de conduite, issu d’une famille noble de la ville d’Alep.