Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/228

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sommes dans son pays, en Syrie ? » Mohannâ leur dit : « Quant à moi, je ferai pour cet homme tout ce qu’il voudra, et je m’en irai ensuite avec lui chez le sultan de l’Irak. » Sur ces entrefaites, ils reçurent la nouvelle que les enfants de Karâsonkoûr avaient été expédiés au Caire en poste. Alors Mohannâ dit à Karâsonkoùr : « Quant à tes fils, il n’y a plus rien à faire pour eux ; mais pour ce qui regarde tes biens, nous mettrons tout en œuvre afin de les recouvrer. » Il monta à cheval, en compagnie de ceux de sa famille qui lui obéirent, et il convoqua environ vingt-cinq mille Arabes. Ils se dirigèrent alors vers Alep, brûlèrent la porte de sa forteresse, dont ils s’emparèrent, et reprirent les richesses de Karàsonkoûr qui s’y trouvaient, ainsi que les individus de sa famille qui y étaient restés. Ils firent cela, et rien de plus ; puis ils marchèrent vers le royaume de l'Irak, où ils furent accompagnés par le commandant d’Émèse, nommé Elafram (brèchedent). Ils arrivèrent près du roi Mohammed Khodàbendeh (serviteur de Dieu), sultan de l’Irak, qui se trouvait, dans ce moment-là, à sa résidence d’été, située dans le lieu connu