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rie des fondeurs en cuivre ou chaudronniers. C’est un grand marché, qui s’étend le long de la paroi méridionale de la mosquée, et un des plus beaux de Damas. Sur son emplacement a existé l’hôtel de Mo’âouiyah, fils d’Abou Sofiàn, ainsi que les maisons de ses gens ; on les appelait Elkhadhrâ (la verte). Les fils d’Abbàs les ont détruites, et l’endroit qu’elles occupaient est devenu un marché.

2° Une porte orientale ; c’est la plus grande de celles de la mosquée, et on l’appelle la porte de Djeïroim (c’est la porte des heures). Elle a un vestibule magnifique, par où l’on passe dans une grande nef, fort étendue, au-devant de laquelle sont cinq portes, qui ont chacune six colonnes très-hautes. A sa gauche est un grand mausolée, où était (autrefois) la tête de Hoçaïn, et en face, une petite mosquée, qui prend son nom d’Omar fils d’Abd el’azîz ; elle est fournie d’eau courante. L’on a disposé devant la nef des marches par où l’on descend dans le vestibule, qui ressemble a un grand fossé, et qui se joint à une porte très-haute, au-dessous de laquelle sont des colonnes élevées, pareilles à des troncs de palmiers.