Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/358

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quiconque y est entré se trouve en sûreté), par la porte des Bénou Cheïbah, et nous vîmes la sublime ca’bah ; que Dieu augmente sa vénération ! Elle est comme une jeune mariée qui brille sur le trône de l’illustration, et se balance dans les manteaux rayés de la beauté. Les foules du miséricordieux (c’est-à-dire les pèlerins) l’entourent, et elle conduit au jardin du paradis. Nous fîmes autour d’elle les tournées (prescrites) de l’arrivée, et nous baisâmes la noble pierre. Nous récitâmes une prière de deux rec’abs dans la place d’Abraham, et nous nous suspendîmes aux voiles de la ca’bah, à côté du Moltazem, lieu situé entre la porte et la pierre noire, et près duquel les prières sont exaucées. Ensuite nous bûmes de l’eau du puits de Zamzam ; et quand on la boit, on lui trouve (les qualités qu’on connaît) d’après les paroles du Prophète.

Nous courûmes entre Assafâ et Almarouah, et nous descendîmes dans une habitation située en ce lieu, près de la porte d’Ibràhîm. Louange à Dieu qui nous a ennoblis par notre présence dans cette illustre maison, et qui nous a mis au nombre de ceux que l’invocation d’Abraham (sur lequel