Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/363

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pèce ne peut leur être comparée pour le parfum et la douceur. Les viandes sont grasses à la Mecque, et leurs saveurs délicieuses. En somme, tous les objets de commerce qu’on trouve éparpillés dans les différentes contrées sont rassemblés dans cette ville. On y importe de Thâïf, de Wâdi Nakhlah et de Bathn Marr les fruits et les hérites potagères, par suite de la bonté de Dieu envers les habitants de son territoire sacré et sûr, et envers ceux qui sont assidus dans sa maison antique (la ca’bah).


DE LA MOSQUÉE VÉNÉRABLE (QUE DIEU L’ENNOBLISSE ET L’EXALTE !)

Elle est située dans le milieu de la ville, et très-vaste, ayant en longueur, du levant au touchant, plus de quatre cents coudées, suivant ce que rapporte Alazraky ; sa largeur est à peu près d’autant. La ca’bah magnifique se trouve au milieu du temple. Il est d’une forme si admirable, et sa vue est si jolie, que la langue s’efforcerait vainement de décrire ses merveilles, et aucune description ne pourrait donner l’idée de sa parfaite beauté. La hauteur de ses murailles