Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/372

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pierre sont attachés par une lame d’argent dont la blancheur brille sur le noir de l’illustre pierre. Les yeux voient en elle une beauté admirable (à l’instar d’une jeune mariée) ; à l’embrasser, on éprouve un plaisir dont se réjouit la bouche, et celui qui la baise désirerait ne plus cesser de la baiser ; car c’est là une qualité inhérente à elle, et une grâce divine en sa faveur. Qu’il suffise de citer les paroles du Prophète à son sujet : « Certes, qu’elle est la main droite de Dieu sur sa terre ! » Que Dieu nous favorise de pouvoir l’embrasser et la toucher, et permette d’y parvenir à tous ceux qui le désirent ardemment !

Dans le fragment intact de la pierre noire, du côté qui touche à la droite de celui qui l’embrasse, est une petite tache blanche et brillante, semblable à un grain de beauté sur cette face resplendissante. On voit les gens, lorsqu’ils font les tournées, tomber les uns sur les autres, par suite de leur empressement à la baiser. Il est rare qu’on puisse arriver, si ce n’est après un long empêchement. La même chose arrive pour l’entrée de la maison illustre. C’est près