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rendait au lieu de réunion du Tan’îm, et les vallées de la Mecque étaient remplies de ces litières (littéral, les entraînaient comme un torrent). Des feux étaient allumés des deux côtés du chemin, et des bougies et des fanaux précédaient les litières. L’écho des montagnes répétait les cris de dévotion de ceux qui louaient Dieu, de sorte que les cœurs s’attendrissaient et les larmes coulaient. Quand on eut terminé la visite et accompli les processions autour de la ca’bah, on sortit pour la course entre Assafa et Almarwah, lorsque déjà une partie de la nuit était écoulée. Le maç’a resplendissait de l’éclat des lampes et était encombré de monde ; les femmes parcouraient l’espace entre Assafa et Almarwah, portées dans leurs sièges suspendus ; et le noble temple était également illuminé. On appelle cette visite l’omrah de la colline ; car elle commence à partir d’une petite hauteur, qui est en face de la mosquée d’Aïchah, à la distance d’une portée de flèche, et près de la mosquée dont on attribue la construction à Aly.

L’origine de cette visite vient de ce que Abd Allah, fils