mine la nuit du vingt-neuf, dans la station mâlikite. C’est un spectacle modeste, pur de toute ostentation et respectable. On achève le Coran et on fait un sermon.
Dans ce mois, qui ouvre les quatre mois célèbres consacrés au pèlerinage, les habitants de la Mecque allument des lanternes, ainsi que des lampes et des bougies, la première nuit, à peu près comme ils font la vingt-septième nuit du ramadhân. On place des lumières dans toutes les parties des minarets ; on illumine tout le toit de la mosquée sainte, ainsi que celui de la mosquée qui se trouve au sommet d’Abou Kobeïs. Les moueddhins passent toute cette nuit à prononcer le tablîl, le tacbîr et le tasbîh (c’est à dire les différentes formules des louanges de Dieu). La population se partage en ceux qui font les processions autour de la ca’bah, ou qui prient, ou qui mentionnent le nom de Dieu, ou qui invoquent le secours divin. Après avoir fait la prière de l’aurore ils commencent les préparatifs de la fête ; ils revêtent leurs