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la terrasse de la maison sainte. Le troisième jour, après celui du sacrifice, les Bénou Cheybah le descendent sur la noble ca’bah. C’est une étoffe de soie très-noire, doublée en toile de lin. A sa partie supérieure il y a une broderie, où sont tracées avec des caractères blancs les paroles suivantes : Dieu a fait de la cabah une maison sainte, comme station, etc., jusqu’à la fin du verset. (Coran, v, 98.) Sur ses autres côtés il y a aussi des broderies, où se trouvent tracés, en lettres de couleur blanche, des versets du Coran. Elle resplendit d’une vive lumière, qui brille sur le fond noir de l’étoffe. Lorsqu’elle a été attachée à la ca’bah, on en relève les pans pour les garantir des mains des fidèles. C’est le roi Annàcir qui fournit le voile de la ca’bah vénérée et qui envoie tous les ans les honoraires du juge, du prédicateur, des imâms, des crieurs de la mosquée, des administrateurs, ainsi que le salaire des valets. Il pourvoit aussi annuellement aux besoins du temple illustre en ce qui regarde les bougies et l’huile.

Pendant les solennités que nous décrivons, on ouvre la