Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/466

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il y a des restes de citernes qui ressemblent à de grands bassins. Nous arrivâmes plus tard à un dépôt d’eau nommé Alkàroùrab. (La leçon du Mérâcid, ms, de la Bibl. impér. est Alkaroûra **) Ce sont des réservoirs pleins d’eau pluviale, de ceux dont la construction est due à Zobaïdah, fille de Dja’far ; que Dieu ait pilié d’elle et la favorise ! Cet endroit forme le milieu du territoire de Nedjd. C’est une région vaste ; l’air y est bon, le climat sain, le sol excellent, et elle est tempérée dans toutes les saisons. De Kâroùrah nous arrivâmes à Hadjir ; il y a ici des réservoirs d’eau qui quelquefois sont a sec ; alors on creuse dans les puits et l’on a de l’eau. Après cela nous campâmes à Samîrah ; c’est un terrain creux, dans une plaine, où se trouve une sorte de château habité. Son eau est abondante et contenue dans des puits ; mais elle est saumâtre. Les Arabes des environs y apportent des moutons, du beurre fondu et du lait, qu’ils vendent aux pèlerins, en échange de vêtements eu coton écru, et nullement en échange de tout autre objet. Nous marchâmes ensuite, puis fimes halte a la montagne percée.