Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/471

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grand château et des citernes. Il est habité par des Arabes et c’est le dernier abreuvoir de ce chemin. En effet, passé celui-ci jusqu’à Coûfah, il n’y en a point d’autre célèbre, si ce n’est les abreuvoirs de l’eau de l’Euphrate. Dans ce lieu, beaucoup d’habitants de Coûfah viennent à la rencontre des pèlerins. Ils apportent de la farine, du pain, des dattes et autres fruits, et les gens échangent des félicitations amicales. Nous campâmes ensuite à Laourah (la leron du Merâcid, ms. de la Bibl. imp. est Laouzah, **), où il y a un grand réservoir d’eau ; puis dans un lieu nommé les Mosquées, où il Y a trois citernes ; et après cela, dans un endroit appelé la Tour des Cornes. C’est une tour située dans une plaine déserte, très-élevée et revêtue de cornes de gazelles. Il n’y a autour d’elle aucune habitation. Nous campâmes ensuite dans un lieu nommé ’Odhaïb : c’est une vallée fertile qu’avoisinent des habitations, et qu’entoure une riche campagne, laquelle offre un vaste champ pour la vue. Nous arrivâmes à Kàdiciyyah, où se livra le combat célèbre contre les Persans,