Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/473

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ché des droguistes. Nous visitâmes ensuite la porte d’Alliadhrah, où se trouve le tombeau qu’on croit être celui d’Aly ; sur qui soit le salut ! Vis-à-vis se voient les collèges, les zâouïah et les couvents, construits dans le style le plus magnifique. Leurs murailles sont revêtues avec cette sorte de faïence appelée kâchâny, et qui ressemble à notre zélîdj (faïence colorée : en espagnol azulejo) ; mais la couleur est plus brillante et la peinture plus belle que chez nous.


DU MAUSOLÉE ET DES TOMBEAUX QU’IL RENFERME

On entre par la porte d’Alhadbrah dans un grand collège, habité par les étudiants et les soùfis de la secte d’Aly. Tous ceux qui s’y rendent reçoivent, pendant trois jours, du pain, de la viande et des dattes deux fois dans la journée. De ce collège on va à la porte de la chapelle, où se tiennent les chambellans, les chefs et les eunuques. Lorsqu’un visiteur arrive, l’un d’eux, quelquefois même tous, se lèvent et vont à sa rencontre, et cela en raison de son rang. Ils se tiennent avec ! ui sur le seuil et demandent la permission de l’introduire, en disant : « Avec votre permission, ô prince