Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

est entré dans cette mosquée et s’y est caché ; mais qu’il en sortira. C’est l’imâm qu’ils attendent.

Après la mort du sultan Abou Sa’id, la ville de Hillah avait été conquise par l’émir Ahmed, fils de Romaithah, fils d’Abou Nemy, prince de la Mecque. Il la posséda quelques années, et tint une excellente conduite ; aussi les habitants de l’Irâk le louaient. Plus tard, il fut vaincu par le cheïkh Haçan, sultan de l’Irâk, qui le soumit à la torture, le tua, et s’empara de ses biens et de ses trésors.

Nous partîmes de Hillah et nous allâmes à la ville de Kerbélà, lieu de sépulture d’Alhoçaïn, fils d’Aly. La place est petite, entourée d’enclos plantés de palmiers, et arrosée par l’eau de l’Euphrate. Le saint mausolée est dans l’intérieur de la ville, et à côté de celui-ci sont un grand collège et une illustre zâouïah, qui distribue de la nourriture à tout venant. A la porte du mausolée se tiennent les chambellans et les gardiens, et personne n’entre sans leur permission. L’on baise