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val. Les timbales, les trompettes et les clairons destinés à annoncer l’heure du départ retentissent ; chaque émir s’avance, salue le roi et retourne à son poste ; puis les chambellans et les nakîbs (officiers principaux) se présentent devant le roi. Ils sont suivis des musiciens, au nombre d’environ cent, vêtus de beaux habits, et à cheval sur des montures appartenant au sultan. Devant les musiciens sont dix cavaliers, portant des timbales suspendues à leurs cous, et cinq cavaliers, lesquels portent des sornây ou flûtes (c’est l’instrument qui est appelé chez nous alghaïthah). Ils frappent ces timbales et jouent de ces flûtes ; puis ils cessent, et dix des musiciens chantent leur partie. Lorsqu’ils l’ont terminée, les timbales et les flûtes se font entendre de nouveau ; puis elles se taisent, dix autres musiciens chantent leur concert, et ainsi de suite, jusqu’à ce que dix actes soient terminés. C’est alors que l’armée campe.

Pendant le temps de la marche, les principaux émirs, au nombre d’environ cinquante, se tiennent à la droite et