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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/184

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nait, et comptait les personnes de Djouddah qui étaient présentes. Si elles complétaient le chiffre quarante, alors le prédicateur prononçait le sermon, et faisait avec elles la prière du vendredi. Dans le cas contraire, il récitait quatre fois la prière de midi, ne tenant aucun compte de ceux qui n’étaient point de Djouddah, quelque grand que fût leur nombre. (Cf. ci-après, à l’article Nazoua, dans l’Oman.)

Nous nous embarquâmes dans cette ville sur un bâtiment appelé djalbah (grande barque ou gondole, faite de planches jointes avec des cordes de fibres de cocotier ; gelve des voyageurs modernes), et qui appartenait à Rachîd eddîn Alalfy alyamany, originaire de l’Abyssinie. Le cherîf Mansoûr, fils d’Abou Nemy, monta sur un autre bâtiment de ce genre, et me pria d’aller avec lui. Je ne le fis pas, car il avait embarqué des chameaux sur son navire, et je fus effrayé de cela, vu que je n’avais point, jusqu’à ce moment, traversé la mer. Il y avait alors à Djouddah une troupe d’habitants du Yaman qui avaient déjà déposé leurs provisions de route et leurs effets dans les navires, et qui étaient prêts pour le voyage