Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/213

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bienvenu, tu as honoré notre pays et tu nous as réjouis. » Il sortit dans la cour de la mosquée, et s’arrêta près du tombeau de son père, qui se trouve en cet endroit ; il y fit une lecture dans le Coran et une prière, après quoi les vizirs, les émirs et les chefs des troupes arrivèrent et saluèrent le sultan. On suit, dans cette cérémonie, la même coutume qu’observent les habitants du Yaman. Celui qui salue place son index sur la terre, puis il le pose sur sa tête, en disant : « Que Dieu perpétue ta gloire ! »

Après cela, le cheïkh franchit la porte de la mosquée, revêtit ses sandales, et ordonna au kâdhi et à moi d’en faire autant. Il se dirigea à pied vers sa demeure, qui était située dans le voisinage du temple, et tous les assistants marchaient nu-pieds. On portait au-dessus de la tête du cheïkh quatre dais de soie de couleur, dont chacun était surmonté d’une figure d’oiseau en or. Son vêtement consistait ce jour-là en une robe flottante de kodsy vert, qui recouvrait de beaux et amples habits de fabrique égyptienne. Il était ceint d’un pagne de soie et coiffé d’un turban volumineux. On frappa