Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/238

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Yaman, auquel il devait un présent, qu’il lui envoyait chaque année ; mais plus tard Almalic almoghîth se fit prince indépendant de Zhafâr, et se refusa à l’envoi du tribut. Il arriva alors ce que nous avons raconté plus haut, savoir : l’intention qu’eut le roi du Yaman de le combattre, la nomination de son cousin pour cet objet, et la chute de la muraille sur lui. Le sultan de Zhafâr a dans l’intérieur de la ville un palais appelé Alhisn (le château), qui est magnifique et vaste ; la mosquée principale est vis-à-vis de cet édifice.

Il est d’usage de jouer des tambours, des clairons, des trompettes et des fifres, à la porte du sultan, tous les jours, après la prière de trois heures. Les lundis et les jeudis les troupes se rendent devant le palais, et elles restent une heure au dehors de la salle d’audience ; puis elles s’en retournent. Le sultan ne sort pas, et personne ne le voit, excepté le vendredi, où il se rend à la prière, et retourne tout de suite après à son palais. Il ne défend à qui que ce soit l’entrée de la salle d’audience, à la porte de laquelle se tient assis le commandant des gardes, et c’est à lui que s’a-