Aller au contenu

Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/271

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cheurs et des marchands du Fars, de Bahraïn et d’Alkathif. Le pêcheur place sur son visage, toutes les fois qu’il veut plonger, une plaque en écaille de tortue, qui le couvre complètement. Il fabrique aussi avec cette écaille un objet semblable à des ciseaux, qui lui sert à comprimer ses narines ; puis il attache une corde à sa ceinture et plonge. Ces gens-là diffèrent les uns des autres dans la durée du temps qu’ils peuvent rester sous l’eau. Parmi eux il y en a qui y demeurent une heure ou deux, ou plus que cela (!). Quand le plongeur arrive au fond de la mer, il y trouve les coquillages fixés dans le sable, au milieu de petites pierres ; il les détache avec la main, ou les enlève à l’aide d’un couteau dont il s’est muni dans cette intention, et les place dans un sac de cuir suspendu à son cou. Lorsque la respiration commence à lui manquer, il agite la corde ; l’homme qui tient cette corde sur le rivage sent son appel, et le remonte à bord de la barque. On lui enlève son sac, et l’on ouvre les coquillages ; ou y trouve à l’intérieur des morceaux de chair, que l’on dé-