Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/291

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pèrent d’admiration ; notre étonnement de leur générosité et de la noblesse de leur âme fut très-grand. Nous les quittâmes à la fin de la nuit, et les laissâmes dans leur zàouïah.


DU SULTAN D’ANTHALIÂH.

C’est Khidhr bec, fils de Yoûnis bec. Nous le trouvâmes malade, lors de notre arrivée dans cette ville : nous le visitâmes dans son palais, et il était alité. Il nous parla dans les termes les plus affables et les plus bienveillants ; nous lui fîmes nos adieux et il nous envoya des présents.

Nous nous mîmes en route pour la ville de Bordoûr (Bouldour), petite cité, riche en jardins et en rivières, et possédant un château situé sur la cime d’une haute montagne. Nous logeâmes dans la maison de son prédicateur. Les frères se réunirent et voulurent nous héberger ; mais celui-ci n’y consentit pas. Ils préparèrent pour nous un repas dans un jardin appartenant à l’un d’eux, et où ils nous conduisirent. C’était une chose merveilleuse que la joie et l’allégresse