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ries et des fruits ; il en fut ainsi de la lecture du Coran après la fin du repas, du chant et de la danse. Nous passâmes plusieurs jours près d’eux à la zâouïah.


DU SULTAN DE L’ADHIK.

C’est Yenendj bec et il est au nombre des principaux sultans du pays de Roûm. Lorsque nous fûmes descendus dans l’ermitage d’Akhy Sinân, ainsi que nous l’avons raconté, il nous envoya le prédicateur, le donneur d’avertissements, le savant ’Alâ eddin Alkaslhamoûny, et le fit accompagner par des chevaux en nombre égal au nôtre. Cela se passait dans le mois de ramadhân. Nous allâmes le trouver et nous lui donnâmes le salut. C’est la coutume des rois de ce pays de témoigner de l’humilité envers les voyageurs, de leur parler avec douceur, mais de leur faire peu de présents. Nous fîmes avec ce prince la prière du coucher du soleil ; on lui servit à manger ; nous rompîmes le jeûne près de lui et nous nous en retournâmes. Il nous envoya des dirhems. Son fils Mou-