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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/38

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l’opinion des habitants, quand on invoque Aiy, fils d’Abou Thâlib. J’y montai du haut de la terrasse de la mosquée, et un individu de Basrah m’accompagna. Je vis à un de ses angles une poignée de bois, clouée dans la tour, et ressemblant au manche de l’instrument à lisser (ou lissoir) du maçon. Celui qui était avec moi mit sa main sur elle et dit : « Par la tête du prince des croyants Aly, agite-toi (ô tour) ! » Il secoua la poignée, et le minaret s’agita. Je plaçai, à mon tour, la main sur elle, et je dis à cet individu : « Et moi je dirai : Par la tête d’Abou Becr, successeur de l’envoyé de Dieu, agite-toi ! » Je secouai la poignée, et la tour s’agita : on fut étonné de cela. Les habitants de Basrah suivent la doctrine de la tradition et des musulmans orthodoxes ; et celui qui ferait chez eux ce que j’ai fait n’aurait rien à craindre. Mais la chose ne se passerait pas ainsi à Mechhed Aly, à Mechhed Alhoçaïn, à Hillah, à Bahraïn, Koumm, kâchân, Sâwah, Awah et Thoûs : celui qui ferait ce que