Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 2.djvu/466

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l’extérieur de celle-ci ». J’entrai également, avec le Grec, dans une église située dans un jardin ; nous y trouvâmes environ cinq cents vierges, ou même davantage. Un enfant leur faisait la lecture, du haut d’une estrade, et il était accompagné d’une troupe de jeunes garçons assis, comme les précédents, dans des chaires. Le Grec me dit : « Ces femmes sont des filles de vizirs et d’émirs, qui se livrent, en cette église, à des exercices de dévotion. » J’entrai, avec le même individu, dans des églises où se trouvaient des vierges, filles des principaux habitants de la ville, et dans d’autres églises, occupées par de vieilles femmes et des veuves ; enfin, dans des églises habitées par des moines. Il y a, dans chacune de ces dernières, cent hommes, plus ou moins. La majeure partie de la population de cette ville consiste en moines, en religieux et en prêtres. Les églises y sont innombrables. Les habitants, soit militaires ou autres, grands et petits, placent sur leur tête de vastes parasols, hiver comme été. Les femmes portent des turbans volumineux.