Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de raisins secs et d’amandes. C’est un des plus grands cadeaux qu’on puisse faire aux gens de ce pays, car il ne s’en trouve pas chez eux ; seulement on en importe du Khorâçân. L’émir était assis sur une grande estrade, recouverte de tapis ; près de lui se trouvait le kâdhi appelé Sâlâr, et le prédicateur, dont je ne me rappelle pas le nom. Il avait, à sa droite et à sa gauche, les chefs des troupes, et les guerriers se tenaient debout derrière lui ; les troupes passaient en revue devant lui ; il y avait là un grand nombre d’arcs, Lorsqu’arrive quelqu’un qui désire être enrôlé dans l’armée en qualité d’archer, on lui donne un de ces arcs, afin qu’il le tende. Ces arcs sont plus ou moins roides, et la solde de l’archer est proportionnée à la force qu’il montre à les tendre. Pour celui qui désire être inscrit comme cavalier, il y a là une cible ; il fait courir son cheval et frappe la cible de sa lance. Il y a également un anneau suspendu à un mur peu élevé ; le cavalier pousse sa monture jusqu’à ce qu’il arrive vis-à-vis de l’anneau, et, s’il l’enlève avec sa lance, il est con-