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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/237

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rew khân répondit : « Ce sont les Indiens qui viennent pour se convertir. Kâdhi khân les a empêchés d’entrer, et le tumulte a augmenté. » Le sultan eut peur et se leva avec l’intention de se retirer dans l’intérieur du palais ; mais la porte était fermée et les eunuques se trouvaient près de là. Le prince frappa à la porte. Khosrew khân le saisit dans ses bras par derrière ; mais le monarque, étant plus fort que lui, le terrassa. Les Indiens survinrent alors, et Khosrew khân leur dit : « Le voici sur moi ; tuez-le. » Ils le massacrèrent, coupèrent sa tête et la jetèrent de la terrasse du palais dans la cour.

Kbosrew khân manda aussitôt les émîrs et les rois, qui ne savaient pas encore ce qui était survenu. Chaque fois qu’une troupe entrait, elle le trouvait assis sur le trône royal ; on lui prêta serment, et, lorsque le matin fut arrivé, il fit publier son avènement, expédia des rescrits ou ordres dans toutes les provinces, et envoya un habit d’honneur à chaque émîr. Ils se soumirent tous à lui et lui obéirent, à