Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/241

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soleil », et quand il fut roi, il se fit appeler Mohammed châh. Kothb eddîn ayant été tué et Khosrew khân lui ayant succédé, ce dernier confirma Djaounah dans le poste de chef des écuries. Lorsque Toghlok voulut se révolter, il avait trois cents camarades en qui il mettait sa confiance, les jours de bataille. Il écrivit à Cachloû khân, qui se trouvait alors à Moultân, à trois journées de distance de Dibâiboûr, pour lui demander du secours, lui rappelant les bienfaits de Kothb eddîn et l’excitant à poursuivre la vengeance du meurtre de ce prince. Le fils de Cachloû khân résidait à Dihly. En conséquence, il répondit à Toghlok : « Si mon fils était près de moi, certes, je t’aiderais dans tes desseins. « Toghlok écrivit à son fils Mohammed châh, pour lui faire connaître ce qu’il avait résolu, et lui ordonner de s’enfuir et de revenir le trouver, en se faisant accompagner du fils de Cachloû khân. Le jeune émir machina une ruse contre Khosrew khân, et elle lui réussit, ainsi qu’il désirait. Or il dit au sultan : « Les chevaux sont devenus gras et ont pris de l’embonpoint, ils ont besoin du yarâk, c’est-à-dire du dégraissement (on