Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/243

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de la capitale, dans un lieu appelé Acya Abâd (Acya Bâd), c’est-à-dire « le moulin à vent ». Il ordonna d’ouvrir ses trésors, et donna de l’argent par bourses et non au poids, ni par sommes déterminées. La bataille s’engagea entre lui et Toghlok, et les Indiens combattirent avec la plus grande ardeur. Les troupes de Toghlok furent mises en déroute, son camp fut pillé, et il resta au milieu de ses trois cents compagnons les plus anciens. Il leur dit : « Où fuir ? partout où nous serons atteints, nous serons tués. » Les soldats de Khosrew khân s’occupèrent à piller, et se dispersèrent, et il n’en demeura près de lui qu’un petit nombre. Toghlok et ses camarades se dirigèrent vers l’endroit où il se trouvait. La présence du sultan dans ce pays-là est connue au moyen du parasol que l’on élève au-dessus de sa tête, et que l’on appelle en Égypte « le dais et l’oiseau ». Dans cette dernière contrée, on l’arbore dans les fêtes solennelles ; quant à l’Inde et à la Chine, il y accompagne toujours le sultan, soit en voyage, soit dans sa résidence habituelle.

Or quand Toghlok et ses compagnons se furent dirigés vers