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khicht (nom persan qui signifie « brique, etc. » ). Les farrâchs ou valets, qui sont les esclaves du sultan, se tiennent debout en un seul rang, et ils ont à la main les présents, chacun d’eux portant une pièce séparée. Après cela, on fait avancer les éléphants, s’il s’en trouve dans le cadeau, puis les chevaux sellés et bridés, ensuite les mulets, et enfin les chameaux chargés des tributs.

Je vis une fois le vizir Khodjah Djihân offrir un présent au sultan, qui revenait de Daoulet Abâd. Il alla à sa rencontre jusqu’à l’extérieur de la ville de Biyânah, et fit porter le cadeau devant le monarque dans l’ordre que nous avons décrit. Parmi les objets offerts dans cette circonstance, je remarquai un vase de porcelaine rempli de rubis, un autre rempli d’émeraudes et un troisième plein de perles magnifiques. Cela se passait en présence de Hâdji Câoun, cousin germain du sultan Aboû Sa’îd, roi de l’Irâk. Le souverain de l’Inde lui donna une partie de ce cadeau, comme nous le dirons plus tard en détail, s’il plaît au Dieu très-haut.