Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/268

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chaque commandant étant à la tête de son corps, séparé des autres, et ayant avec lui ses tambours et ses drapeaux. Le souverain s’avance, précédé par les gens à pied que nous avons mentionnés ; devant ceux-ci marchent les juges et les muezzins, qui proclament les louanges de l’Être suprême. Derrière le sultan se voient ses mérâtib (dignités, insignes, etc.) : ce sont les drapeaux, les tambours, les cors, les trompettes et les hautbois. Viennent après cela toutes les personnes qui sont dans son intimité ; à leur suite, le frère du monarque, Mobârec khân, avec ses insignes et ses troupes ; puis, le neveu du sultan, Behrâra khân, avec ses insignes et ses troupes ; le cousin du sultan, le roi Fîroûz, avec ses insignes et ses troupes ; le vizir, avec ses insignes et ses troupes ; le roi Modjir, fils de Dhoù’rrédja, avec ses insignes et ses troupes ; le grand im Kaboûlah, avec ses insignes et ses troupes. Celui-ci est fort estimé du sultan ; il occupe un rang très-élevé et possède d’immenses richesses. J’ai été informé par le personnage qui tient ses registres, ou son in-