Ils saluent tous séparément, l’un après l’autre, sans presse et sans foule.
C’est l’usage, au jour de la fête, que chaque personne qui a été gratifiée du revenu de quelque village apporte des pièces d’or, enveloppées dans un lambeau d’étoffe, sur lequel elle écrit son nom, et qu’elle jette dans un bassin d’or, préparé pour cet effet. On amasse ainsi une somme considérable, que le sultan donne à qui il lui plaît. Les salutations accomplies, on dispose les mets pour les assistants, suivant le rang de chacun de ceux-ci.
On monte dans ce jour la grande cassolette, qui ressemble à une tour ; elle est en or pur et composée de diverses pièces qu’on joint à volonté. Il faut plusieurs hommes pour transporter chacune de ses parties. Dans son intérieur, se trouvent trois cellules où entrent les hommes chargés de répandre les parfums ; ils allument le bois appelé kamâry, ainsi que le kâkouly (sortes d’aloès), l’ambre gris et le benjoin, de façon que la vapeur de ces matières remplit toute la salle d’audience. De jeunes garçons tiennent à la main