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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/340

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qui mit à nu ou détruisit leurs chairs. Alors on prit de l’urine et des cendres qu’on appliqua sur les plaies ; et à ce moment les deux victimes confessèrent que leur but était celui qu’avait indiqué le sultan ; qu’ils étaient deux criminels méritant la mort ; qu’ils n’avaient aucun droit à la vie, ni aucune réclamation à élever pour leur sang, dans ce monde pas plus que dans l’autre. Ils écrivirent cela de leur propre main, et reconnurent leur écrit devant le kâdhi. Celui-ci légalisa le procès-verbal, portant que leur confession avait eu lieu sans répugnance et sans coaction. S’ils avaient dit : « Nous avons été contraints », ils auraient été infailliblement tourmentés de plus belle. Ils pensèrent donc qu’avoir le cou coupé sans délai valait mieux pour eux que mourir par une torture douloureuse : ils furent tués. Que Dieu ait pitié d’eux !


DU MEURTRE COMMIS PAR SON ORDRE SUR LE CHEÏKH HOÛD.

Le cheikh Zâdeh, appelé Hoûd, était petit-fils du cheikh pieux et saint Rocn eddîn, fils de Béhâ eddîn, fils d’Aboû