et que depuis il avait regretté son vœu. Quand il se présentait devant le cheikh pour le saluer, celui-ci lui rappelait sa promesse, et lui ordonnait d’y satisfaire. Pareille chose s’est passée un grand nombre de fois, et le cheïkh ’Aly est renommé sous ce rapport.
Lorsque le kâdhi Djélâl eddîn alafghâny et sa peuplade s’insurgèrent dans ces contrées, on avertit le sultan que le cheïkh Alhaïdary avait prié pour le juge susnommé ; qu’il lui avait donné sa propre calotte, et on assurait même qu’il lui avait prêté serment. Le souverain ayant marché en personne contre les rebelles, Djélâl eddîn s’enfuit. Alors le sultan partit, et laissa en sa place, à Cambaie, Chéret almolc, émîr bakht, qui est un de ceux qui arrivèrent avec nous chez le monarque de l’Inde. Il lui commanda d’ouvrir une enquête sur les gens qui s’étaient révoltés, et lui adjoignit des jurisconsultes pour l’aider dans les jugements à intervenir.
Emîr bakht se fit amener le cheïkh ’Aly alhaïdary ; il fut établi que ce dernier avait fait cadeau de sa calotte au juge rebelle, et qu’il avait fait des vœux pour lui. En conséquence, il fut condamne à mourir ; mais quand le bour-