Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/363

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bir ce genre de mort ? » Puis il dit à ceux chargés de les dépouiller de leur peau : « Creusez des trous sous leur figure par lesquels ils puissent aspirer de l'air. » Or, dans ces pays de l’Inde, quand on écorche les hommes, on les jette la face contre terre. Que Dieu nous préserve d’un pareil supplice ! — Après tous ces actes de rigueur, les provinces du Sind furent pacifiées, et le sultan retourna dans sa capitale.


DU DÉSASTRE ARRIVÉ À L’ARMEE DU SULTAN DANS LA MONTAGNE KARÂTCHÎL (DANS LA CHAÎNE DE L’HIMALAÏA).

C’est une montagne très-vaste, de la longueur de trois mois de marche ; et elle est distante de dix jours de Dihly. Son sultan était un des plus puissants princes hindous, et le souverain de l’Inde avait envoyé, pour le combattre, le roi Nocbïah, chef des porte-encriers, qui avait avec lui cent mille cavaliers et beaucoup d’infanterie. Il s’empara de la ville de Djidiah, située au pied de la montagne, ainsi que