Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/380

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les effets dans ces trous profonds, qu’on bouchait avec de la terre. J’arrivai dans ces jours au campement du souverain ; les contrées qui se trouvent à l’occident du Gange, et où le monarque demeurait, étaient affligées par la famine, tandis que celles situées à l’orient jouissaient d’une grande abondance. Ces dernières étaient alors gouvernées par ’Ain almolc, fils de Mâhir ; et parmi leurs villes principales, nous citerons : ’Aoudh (Oude), Zhafar Abâd et Lucnaou. L’émir ’Aïn almolc envoyait chaque jour cinquante mille manns, ou mesures, en blé, riz et pois chiches, pour la nourriture des bêtes de somme. Le sultan avait commandé de conduire les éléphants, la plupart des chevaux et des mulets, dans les pays placés au levant, qui étaient fertiles, afin qu’ils pussent y paître ; il avait chargé ’Aïn almolc d’en avoir soin. Cet émir avait quatre frères : Chahr Allah, Nasr Allah, Fadhl Allah, et un quatrième dont j’ai oublié le nom. Ils convinrent tous, avec ’Aïn almolc, de se saisir des éléphants et des bêtes de somme du sul-