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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/386

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Il passa cette nuit à disposer lui-même les troupes ; il nous inspecta aussi, et nous faisions partie de l’avant-garde, où se trouvait le fils de son oncle paternel, le roi Fîroûz. Il y avait également avec nous l’émîr Ghada, fils de Mohanna, le sayyid Nâssir eddîn Mothahher et les chefs du Khorâçân. Le sultan nous mit au nombre de ses courtisans et nous dit : « Vous m’êtes très-chers ; il ne faut pas que vous me quittiez jamais ». Cependant, le résultat fut à l’avantage du souverain de l’Inde. En effet, ’Aïn almolc attaqua, sur la fin de la nuit, notre avant-garde, où était le vizir Khodjah Djihân. Un grand tumulte eut lieu alors, mais le sultan ordonna que personne ne quittât son poste et que tous combattissent avec le sabre exclusivement. Les soldats tirèrent donc leurs glaives ; ils tombèrent sur les ennemis et le combat fut acharné. Le mot d’ordre des troupes du sultan était Dihly et Ghaznah ; quand on rencontrait un cavalier, on lui criait : « Dihly » ; s’il répondait « Ghaznah », on con-