Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/398

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

étaient tous endormis par suite des fatigues qu’ils avaient endurées et de leurs veilles prolongées ; ils montèrent à cheval très-effrayés et prirent la fuite.

De son côté, Djelâl eddîn fit frapper l'omme qu’on avait arrêté, lequel confessa tout ce qui concernait Cheref almolc. Le gouverneur expédia son lieutenant avec des troupes à la recherche de celui-ci et de ses compagnons ; on trouva qu’ils s’étaient enfuis, et l’oû suivit leurs traces. Quand le détachement les atteignit, ils se mirent à lancer des flèches ; Thâhir, fils de Cheref almolc, en tira une, qui blessa au bras ledit subdélégué de l’émir Djelâl eddîn. Enfin on en vint à bout, et on les conduisit en présence du gouverneur, qui leur fit mettre des entraves aux pieds, leur fit attacher les mains au cou et écrivit au vizir sur cet événement. Khodjah Djihân lui répondit de les envoyer à Dihly ; et quand ils y furent arrivés, on les mit en prison. Thâhir mourut dans le cachot ; Cheref almolc fut condamné par le sultan à recevoir chaque jour cent coups de fouet ; et cela dura un certain espace de temps.